Du 06 au 10 avril 2010 (Aust.)

 

 

Territoire du Nord : Keep River National Park - Katherine - Kakadu (du 6 au 10 avril 2010)

 

* Keep River National Park

Nous aurions aimé visiter le site Nganalang et ses sculptures, dont le nombre est estimé à 2.500, ainsi que ses nombreuses peintures, mais l’accès en était « closed ». Nous nous sommes consolés avec quelques clichés du Cockatoo Lagoon.

Nuit à Timber Creek dans un camping commercial évidemment : il fait tjrs aussi chaud, la clim fonctionne à son maximum.

* Katherine

Cette ville ressemble un peu plus à une… ville.

Bain dans les sources d’eau chaude de Hot Springs, avec Charline et des aborigènes. Sympa.

Toujours la même tactique pour la nuit. Nous arrivons de nuit dans les campings commerciaux et repartons rapidement le lendemain matin. Tant et si bien que pour la plupart, nous ne savons pas trop à quoi ils ressemblent.

- Leliyn (Edith Falls) à +/- 40 km de Katherine

Bel après-midi : il ne fait pas trop chaud, juste 35°, bel endroit vert, belle promenade escarpée pour atteindre le lieu de baignade de cette cascade.

Nous avons aimé les chutes de Fortescue au Karijini National Park, mais celles-ci nous plaisent particulièrement. La roche, la végétation, un espace ouvert et une eau tempérée font en sorte que nous n’avons pas envie de reprendre la route vers le Kakadu National Park.

Nuit à Pine Creek, un peu avant le Kakadu National Park : encore un camping commercial, « dortoir », qui nous sert de centrale électrique. Comme d’habitude donc, arrivée de nuit. Nous restons au frais dans notre camping-car, mangeons et allons dormir.

Kakadu

Le plus grand parc national d’Australie. Inscrit au patrimoine mondial.

La quasi-totalité de Kakadu est un territoire aborigène. Ils s’y sont installés depuis quelque… 50.000 ans (les Biniji au nord et les Mungguy au sud). Aujourd’hui, ils louent leur terre au gouvernement afin de l’exploiter.

La culture aborigène est avant tout orale. La transmission du savoir passe essentiellement par les chants et la peinture. Kakadu est l’endroit tout indiqué pour découvrir leur art, car il recèle l’un des plus extraordinaires ensembles d’art rupestre d’Australie (5.000 sites datant de 10.000 à 20.000 ans). Les galeries d’Ubirr et de Nourlangie - les seules ouvertes au public, les autres étant en territoire interdit ou inaccessible - renferment deux des plus belles collections.

Nous ne visiterons que Nourlangie car, malheureusement, nous avons un bon mois d’avance sur notre timing (suite à notre décision de quitter l’Australie plus vite que prévu) et ce n’est pas encore la saison idéale (de mai à septembre) pour visiter ce parc. Beaucoup d’endroits sont inaccessibles car les routes sont fermées pour cause d’inondations. De plus, aucun « atelier rencontre » n’a cours en cette période.

Le climat transforme en effet totalement cette vaste plaine de Kakadu entre la saison sèche (mai-septembre-octobre) et la saison des pluies (octobre à mars/avril) en deux mondes très différents. Les pluies diluviennes inondent les plaines et font gonfler de magnifiques cascades. Les routes non revêtues ainsi que de nombreuses routes goudronnées deviennent impraticables.

Nourlangie :

Ce site est une grande étendue de forêt où se dresse une magnifique crête de grès rouge striée d’orange, de blanc et de noir.

A notre arrivée, la brume ne s’est pas encore totalement dissipée, nous laissant ainsi apparaître un lieu qui semble encore plus mystérieux.

Nous nous dirigeons vers l’abri rocheux d’Anbangbang, utilisé par les Aborigènes il y a 20.000 ans, comme refuge et « galerie de peintures ». Ici, nous pouvons aisément nous imaginer les conditions de vie des Abos qui venaient s’y réfugier pendant la saison des pluies.

Chaque arrêt le long de ce petit sentier qui serpente à travers les roches est l’occasion d’admirer de belles fresques.

Plusieurs personnages s’offrent à nous. Parmi eux : Namarrgon, « the lightning man »,

l'Homme Eclair, un petit homme squelettique, un peu martien, coiffé de deux antennes et cerné d’un arc évoquant la foudre. Il est responsable de tous les orages électriques qui se produisent pendant la saison des pluies dans la région

(cf l’album photos, rubrique Kakadu).

L'Homme Eclair fait partie, selon la culture aborigène, de ces super-êtres semi- humains, ressemblant plus ou moins à des animaux mais se comportant comme des humains, qui donnèrent à la terre ses caractéristiques.

Ces êtres donnèrent aussi aux Aborigènes leurs codes de conduite, leur morale, leurs traditions, leurs lois etc. Ces lois restent aujourd’hui encore la base régissant la vie de la plupart des communautés autochtones. Pour eux, une relation spirituelle lie les humains, les plantes, les animaux, les astres et les sites, tous ayant en commun ces super-êtres.

 

Au final, nous sommes ravis par cette visite. Nous garderons un bon souvenir de Kakadu, avec néanmoins un « goût de trop peu ».