Du 10 juil-3 sep 2010 (Pérou)

Le Pérou : Lima du 10 au 14 juillet 2010 - Cusco du 15 juillet au 3 septembre 2010

* Lima :

Lima est triste, mais ce n’est pas vraiment la bonne saison. La ville semble sous cloche, enrobée d’une masse nuageuse grisâtre qui lui confère cet air maussade.

En elle-même, elle est assez moderne, même si elle dénombre aussi de vieux quartiers charmants. Les plus huppés exposent de belles villas dont la plupart sont néanmoins protégées par des barbelés électrifiés.

Ce qui nous plaît le plus ici, ce sont… les restaurants. Lima est paraît-il considérée comme la capitale de la gastronomie de l’Amérique Latine et nous pouvons effectivement faire d’agréables expériences gustatives dans des restos « lounge » et branchés. Mais la ville regorge aussi de petits restos typiques proposant une cuisine agréable et où l’ambiance locale vous transporte littéralement au cœur de la vie péruvienne.

* Cusco :

Arrivée à Cusco, après 21 heures de bus. Un voyage pour le moins atypique.

Départ vers 14h de Lima. A la sortie de la ville, le long de l’océan, nous sommes consternés. Ici tout est triste, gris, poussiéreux, sale. Le moral en prend un coup.

La nuit arrive et nous sommes invités à fermer les rideaux car il faut se protéger d’éventuels… jets de pierres.

La nuit se poursuit. Nous commençons à monter. Une route en lacet nous balance d’un côte à l’autre. Après un coup d’œil par la fenêtre, au vu des précipices sans garde-fou, je décide de laisser fermés définitivement les rideaux et tente de dormir.

Mon sommeil est interrompu par un manque peu commun et pourtant bien réel, un manque… d’oxygène. Je n’arrive plus à respirer normalement. Mon cœur bat la chamade, celui de Xavier « tambien » , tandis que Charline semble ok, heureusement. Rien d’étonnant, apprendrons-nous le lendemain. Tels des alpinistes, mais en bus, nous avons passé un col à… 5.000 mètres, soit plus haut que le Mont Blanc !

Le jour se lève, cette fois sur un paysage montagneux magnifique et un ciel radieux. Nous voilà réconfortés. Nous prenons un petit déjeuner et arrivons à Cusco vers 11h du matin, en pleine forme évidemment.

Cusco, capitale de l’empire inca, est située à 3.400 mètres d’altitude. Nous respirons toujours moins bien et sommes donc plus essoufflés après un effort. Après quelques jours cependant , ma condition s’améliore. Par contre, ce n’est pas le cas pour Xavier qui souffrira du mal de l’altitude jusqu’au dernier jour, même si de façon atténuée.

Cusco, qui signifie « nombril » en langue quechua, est le point de départ pour le Machu Picchu. Elle est par conséquent envahie par les touristes de toutes nationalités, dont principalement des Français, Allemands et Hollandais, qui viennent ici pour quelques jours seulement avant de s’en repartir, alors que nous y sommes pour près de 2 mois.

La ville est lovée dans une cuvette entourée de montagnes dénudées, de couleur brune. L’ensemble ne nous donne en fait pas du tout l’impression d’être aussi haut.

Le cœur de la ville est quant à lui un véritable dédale de petites ruelles, de places et placettes ornées de fontaines bien sympathiques. La plus courue de ces places est la « Plaza de Armas » naturellement, centrale, avec sa cathédrale et la Compania, la plus belle église de Cusco.

Des églises, il y en a à chaque coin de rue. Comme les pharmacies, les restaurants et les chiens. .

L’architecture est homogène, faite de petites maisons, souvent fondées sur d’anciens murs incas, accolées les unes aux autres avec de jolis balconnets en bois.

Mais la ville se révèle réellement la nuit. Elle s’illumine de milliers de lueurs et lumières oranges qui scintillent au loin, jusque sur les flans des collines aux alentours - de vraies petites étoiles.

Pour rappel, nous sommes toujours sans notre camping-car. Nous avons déniché un très chouette appartement décoré façon italo-péruvienne, en raison de la nationalité de son propriétaire. Il est situé sur les hauteurs de Cusco, dans le sympathique quartier San Blas. Nous nous y sentons bien.

Après plusieurs jours de flânerie et errance à travers la ville sans but particulier, nous avons naturellement décidé de faire partie des 450.000 visiteurs annuels du fameux Machu Picchu.

Des amis de Belgique, Stéphane et Hervé, nous y ont précédés, après avoir séjourné avec nous à l’Hôtel Quinua à San Blas. Au total, nous aurons le plaisir de passer avec eux deux soirées bien agréables.

Quant au Machu Picchu, ancienne cité inca du XVe siècle, elle nous a également réservé de vrais moments de bonheur.

Perchée au milieu d’un environnement montagneux extraordinaire, vert comme la forêt amazonienne juste derrière, la cité, qui porte le nom de la « vieille montagne » ou « Macchu Picchu » qui la surplombe, nous est apparue un beau mardi matin, 10 août, dans un peu de brume.

Elle nous a aussitôt transportés dans un autre monde, un monde d’une beauté naturelle à couper le souffle et un monde de mystère, à l’image de celui qui plane toujours sur la réelle fonction du site : était-ce une capitale religieuse, la résidence d’un empereur ou un lieu de culte consacré au Soleil ? Ou, bien sûr encore, les trois à la fois ? Nul ne peut en fait le dire avec certitude.

Après la visite guidée, nous passerons la journée assis en face de la cité à contempler le paysage et à profiter pleinement de cette ambiance voluptueuse, reposante et ré-énergisante. Une nouvelle fois, Charline fera preuve d’inspiration et nous gratifiera d’un nouveau spectacle, que j‘intitulerai « la dance des incas », spectacle applaudi par ses parents mais aussi par le public présent.

De retour à Cusco, outre les visites touristiques, nous en profiterons pour prendre quelques cours particuliers d’espagnol.

Plus que quelques jours et nous reprendrons ce fameux bus de la compagnie Cruz del Sur pour 21h de voyage en direction de Lima. Nous nous en réjouissons… car Lima signifie naturellement que nous allons récupérer notre camping-car et pouvoir enfin partir à la découverte et redécouverte d’une bonne partie de l’Amérique Latine, sans itinéraire prédéfini…