Du 3 mars au 15 av 011(Arg-Ch)

Argentine - Chili : Ushuaia et remontée vers Santiago du Chili (du 3 mars au 15 avril 2011)

Après notre périple en Antarctique, nous débarquons à Ushuaia, un beau jeudi ensoleillé. Nous n’avons cependant qu’une seule envie, partir au plus vite car nous y avons déjà passé plus d’un mois. Notre désir ne pourra se réaliser que quelques jours plus tard. Nous devons d’abord régler notre problème de cache du rétro qui aurait dû arriver au camping pendant notre séjour en Antarctique, mais qui est bloqué aux douanes à Buenos Aires en attente de paiement de taxes douanières, plus élevées que la valeur de la pièce elle-même.

Nous irons entre-temps faire un petit pèlerinage dans le parc national (visité 5 ans plus tôt sans Charline). Emouvant de la voir poser devant le fameux panneau du parc indiquant la fin de la Ruta 3.

Après cette visite, nous décidons de ne pas attendre plus longtemps le cache du rétro à Ushuaia mais de le faire livrer à Mendoza où nous acquitterons les droits de douanes. Nous prendrons donc la route dans cette direction. Il ne s’agit pas ici de faire du tourisme ! Objectif Mendoza, nettoyage du camping-car et ensuite direction Santiago pour le livrer.

Une semaine de route infernale sera nécessaire pour parcourir les quelque 3.000 km qui nous séparent de Mendoza. En gros : passage en ferry du détroit de Magellan, Rio Gallegos, Comodoro Rivadavia, traversée jusqu’à Bolson et montée via Zapala, Malargue puis Mendoza.

Notre parcours sera jalonné de bonnes et mauvaises surprises. Coté mauvaises, le ripio et toujours le ripio, entre Zapala et Malargue. Nous pestons sur notre nouvelle carte routière qui nous indiquait une route goudronnée. Ce fut, mais ce n’est plus, mais plus du tout du goudron. Notre consolation, la bonne surprise donc : les paysages sont magnifiques.

Mendoza sera entre autres un arrêt dégustation de bonnes choses ; vins et bonnes tables sont au rendez-vous. Nous retournerons à la Casa de Campo et visiterons les caves de La Rural produisant notamment le superbe Felipe Rutini, la bodega Catena Zapata, producteur selon de nombreux guides, et selon Xavier ;-), des meilleurs vins d’Argentine, ainsi que Terrazas de los Andes ou nous dégusterons notamment le Cheval des Andes produit en association avec Cheval Blanc.

Mais Mendoza sera aussi un stop nettoyage. Stop nettoyage dans un camping bien agréable avec une superbe vue sur la cordillère. Pendant trois jours, nous allons donc trier, ranger, nettoyer. C’est fou ce que l’on peu accumuler dans un espace aussi réduit. Nous jouerons aussi de malchance en abîmant sérieusement la table centrale, en constatant un nouveau pneu crevé et divers dommages que nous pourrons heureusement réparer.

Vint ensuite le grand jour. Nous prenons la route pour Santiago qui sonnera la fin de notre voyage en camping-car. Il nous reste à peu près 400 km à faire par cette belle route des Andes que nous connaissons déjà.

A la frontière, rien à redire cette fois-ci, beaucoup plus rapide que la fois précédente, 1 heure à peine. La route est toujours aussi belle. Mais le camping-car lui, ne semble pas apprécier. Il a de plus en plus de difficultés à avancer… Va-t-on oui ou non arriver à Santiago, ou va-t-il nous laisser tomber au beau milieu de nulle part, un jour avant sa livraison à notre acheteur ?

La nuit tombe et comble de la situation, nous n’avons pas d’argent chilien pour prendre l’autoroute, payante naturellement, bien que notre GPS nous ait fait croire le contraire. Et bien sûr, nous n’avons quasi plus d’essence.

Nous serons donc obligés de faire demi-tour au péage autoroutier. Heureusement la responsable, trop aimable, nous indiquera où trouver un distributeur d’argent. Un problème résolu. Priorité à l’essence maintenant. Ouf, nous atteindrons l’objectif avant que le réservoir ne soit complètement vide. Mais le plus gros problème reste le camping-car. Le moteur peine toujours autant. Pour couronner le tout, notre GPS fait aussi des siennes. Une bonne étoile nous permettra néanmoins d’arriver tant bien que mal devant… le garage Iveco à Santiago. Le lendemain matin, il sera pris en charge.

S’en suit un long séjour de trois semaines à Santiago dans l’attente des réparations qui seront heureusement prises en charge par la garantie (un « boulon » du moteur s’est cassé provocant l’encrassement d’un injecteur ; le moteur ne tournait donc plus par moments que sur 3 cylindres) et dans l’attente de la finalisation des démarches auprès des douanes afin de pouvoir l’immatriculer au nom de l’acheteur.

Nous sommes installés dans un petit appartement moderne situé au 22e étage d’un immeuble donnant sur le Cerro Santa Lucia, agréable colline sur laquelle ont été aménagés des fontaines et tout un réseau d’escaliers. Nous sommes proches du centre historique qui est un endroit idéal pour les visites de musées, le shopping ou les balades dans le « parque forestal ».

Nous visiterons divers musées dont le MIM , musée interactif axé sur des expériences scientifiques, le Museo Nacional de Bellas Artes, le Museo de Artes Visuales, le Museo de Artes Comtemporáneos . Nous assisterons également à un spectacle de danse contemporaine, « Loop 3 », de José Luis Vidal (chorégraphe chilien résidant à Londres) au Centro Gabriela Mistral. Dans l’ensemble Charline a préféré les tableaux de Patricia Figueroa, « très dessins d’enfants aux couleurs vives » et ceux d’Eduardo Martinez Bonati, très colorés également. Tous deux sont des artistes chiliens. En souvenir, elle en reproduira, à sa manière, deux d’entre eux dans son carnet… Néanmoins, ses activités favorites sont toujours la plaine de jeux suivie d’une dégustation de glace vanille ou chocolat et d’une séance de dessins animés à la télé.

Entre-temps, nous avons naturellement décidé ce que nous allions faire avant de rentrer chez nous : nous irons prendre le soleil en République Dominicaine. Seul oups, ce sera peut-être un départ différé pour Xavier. Il doit attendre l’arrivée d’une dernière pièce - dont la livraison est chaque jour reportée - qui permettra de réparer le camping-car, pour seulement ensuite effectuer les démarches aux douanes afin de finaliser la vente. Nous sommes jeudi midi. L’avion décolle dimanche. Toujours pas de nouvelles. Suspense…